Durant les mois de mai et juin 1940, près de 8 à 10 millions de français prennent la direction du sud et de l’ouest de la France dans l’espoir de fuir l’avancée allemande. Cet exode sans précédent se reproduit dans plusieurs pays comme la Belgique, le Luxembourg ou encore les Pays-Bas.
Contexte
Le 10 mai 1940, l'Allemagne nazie déclenche son Fall Gelb, en français : plan Jaune, mettant un terme à la drôle de guerre. Les troupes allemandes débutent leurs offensives à l'encontre des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et de la France.
L’exode…
…des populations civiles
Cette soudaine évolution de la situation militaire contraint près de 8 à 10 millions de Français à fuir sur les routes en direction du sud de la France tout comme les populations des pays attaqués et les troupes militaires en déroute.
A vélo ou bien à l'aide de charrettes, ces populations doivent faire face à de nombreuses difficultés sanitaires, hygiéniques, médicales ou encore de sécurité.
Ces routes de l'exode sont la cible régulière de l'aviation allemande pour terroriser les populations civiles et contraindre le gouvernement français à la signature d'un armistice.
En parallèle de ces fuites provoquées par la terreur, de nombreuses évacuations officielles sont ordonnées sur la base de plans rédigés dès le début de la guerre. Les populations évacuées sont alors redirigées vers des centres d'accueil situés principalement à l'Ouest de la France.
…du gouvernement
Tout comme les populations civiles, le gouvernement français dirigé par Paul Reynaud est obligé de quitter la capitale dans la précipitation. Le 10 juin 1940, il s'installe à Tours, ville française située à 200 kilomètres au sud de Paris, puis à Bordeaux le 14 juin 1940.
A l'étranger, dès le 10 mai 1940, le gouvernement du Luxembourg dirigé par Pierre Dupong s'exile à Lisbonne en passant par Paris. De même que le gouvernement luxembourgeois, le gouvernement belge se disperse puis se réunit en exil à Londres au mois d'octobre 1940 avec à sa tête Hubert Pierlot. Le gouvernement néerlandais présidé par Dirk Jan de Geer subit le même sort.
Les premiers retours
En France, à la suite de la signature de l'armistice conduisant à la la division de la France en deux zones distinctes, de nombreux exilés décident de rentrer à leur domicile pour tenter de retrouver une " vie normale " malgré l'occupation allemande dans le nord de la France.
Conséquences
Au cours de cet exode massif, plus de 10 000 personnes sont tuées par les bombes et mitraillages d'avions de la Luftwaffe. A ce triste bilan de la Croix-Rouge internationale, se rajoutent les 90 000 enfants perdus.